Convolvulus arvensis, le liseron des champs
Le liseron des champs est bien connu de tous les jardiniers, qui ont tous dû un jour lutter contre lui.
Description visuelle de la plante
Tiges très longues, s’enroulant sur le support (plante ou autres). Grandes feuilles sagittées, de couleur gazon. Grandes fleurs blanches en entonnoirs, bords recourbés. Calice bien visible à la base de la fleur. Pour le liseron des champs, les fleurs sont rosées, blanches ou striées.
Système racinaire
Racines blanches à brunâtres, charnues et traçantes, au développement très fort et, de plus, excessivement profond. Chaque nœud peut s’enraciner et donner une nouvelle pousse.
Habitat et sol de prédilection
On le trouve partout. En zone chaude, tempérée ou froide. En exposition ensoleillée ou mi-ombragée. En situation sèche ou humide. En altitude ou en plaine. Le liseron se développe en tous lieux et surtout dans les jardins, sur les petits fruits, les arbustes, les rosiers, les haies, les bords de forêts, les talus et les plates-bandes de vivaces.
Les sols de bonne terre végétale lui conviennent bien. Par une adaptation insolente, le liseron s’est habitué à tous types de sols et supporte aussi bien la sécheresse que les excès d’humidité. Il raffole des sols tourbeux ou riches en matière organique, mais ne disparaît pas dans les mauvais sols.
Utilité
On a de la peine à lui trouver une quelconque utilité, si ce n’est comme plante pionnière recouvrant rapidement sols et surtout talus, apportant ainsi une protection contre l’érosion. Il n’est que très peu utilisé en phytothérapie de nos jours. On lui reconnaît des effets contre la constipation, il est diurétique et agit contre les furoncles par frottement d’une feuille sur l’endroit atteint. D’autre part, les fleurs sont très décoratives et mettent en valeur les jardins à l’abandon.
Nuisibilité
Le liseron est certainement classé parmi les adventices les plus coriaces et les plus agressives. Une fois installé, il est pratiquement impossible de l’éradiquer. La moindre petite racine laissée en place reforme rapidement une nouvelle plante. Ses tiges parviennent à étouffer toute plante qu’elles envahissent, même sur une hauteur de plusieurs mètres. Ces tiges volubiles entourent leur proie et la gênent considérablement dans son développement.
Le liseron des champs est un fléau pour les cultures agricoles et les jardins. Laissé, sans être arraché, il peut recouvrir totalement de grandes surfaces cultivées.
Contrôle naturel
Par arrachage très minutieux de toutes les plantes et de leurs rhizomes. En rocailles denses et dans les vivaces, il est souvent nécessaire de déplanter la culture et de replanter après le nettoyage. Les sarclages dans les jardins potagers sont relativement efficaces à intervalles de 2 à 3 semaines. Lorsque les arbustes sont trop envahis par les tiges et feuillages du liseron, l’arrachage de tous ces amas est recommandé pour éviter l’asphyxie.
Actuellement, à l’échelle mondiale, on recherche tous insectes, cryptogames ou bactéries prédateurs capables de limiter l’envahissement des cultures par cette adventice.
Contrôle chimique, désherbage
Dans les pelouses, le liseron est en général peu concurrentiel et bien contrôlé grâce à des produits sélectifs. En zones non cultivées, le 2.4 D (matière active) ou le Glyphosate permettent de détruire les parties aériennes du liseron pour, au maximum, une saison.
Pour les plantes cultivées, il n’est pas possible d’utiliser ces produits qui feraient trop de dégâts. Il est par contre efficace, au moyen d’un petit pulvérisateur à main ou d’un pinceau, de mouiller seulement les feuilles sans toucher les plantes en culture. Mais ce travail demande beaucoup de prudence.
Gardons peut-être un peu de respect pour cette plante, véritable force de la nature, mal-aimée de tous et qui résiste d’année en année sans jamais se laisser dominer.